« cette procureure là Me Nancy Potvin a fait le même modus operandi à une autre victime »
- jesuishelene
- 15 sept. 2022
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 août 2023
L’entrevue avec Paul Arcand:
On parle justice. Pourquoi, parce que vous le savez peut-être pas, mais la cour suprême a déjà rendu une décision dans laquelle elle considère que le retrait du condom sans le consentement lors d'une relation sexuelle donc constitue une agression sexuelle.
Ce matin dans Le Devoir, on raconte l'histoire d'Hélène, c’est évidemment un prénom fictif qui a porté plainte en 2019 à la police de Longueuil en disant que son partenaire avait retiré le condom à son insu lors d'un rapport sexuel et depuis ce temps, elle tente de comprendre pourquoi il n'y a pas d'accusation. Elle a même enregistré à son, lors d'une rencontre, les propos de la procureure dans le dossier.
Elle est donc avec nous ce matin. Hélène Bonjour.
Oui Bonjour.
Peut-être d'abord nous rappeler le contexte donc 2019 vous porter plainte à la police de Longueuil quel est exactement la nature de votre démarche.
En fait, je vais au poste de police. Je m'étais renseignée avant pour voir s'il pouvait faire, porter des accusations pour le retrait du condom puis la police, bien j’avais envoyé un courriel à la police de Montréal m'avait dit que oui effectivement, il pouvait sanctionner. Comme j'avais les preuves, j’avais beaucoup d'échanges textos avec l’individu, j'ai décidé d'aller de l'avant. Si je n’avais pas eu je n’y aurais pas été, je n’avais pas envie de me revictimiser juste pour le plaisir. J’ai été là bas puis j’ai rencontré la procureure puis rendu là bas, j’avais apporté un enregistrement. J'avais apporté un enregistrement, mais moi, c'était pas pour, je pensais pas la coincer. J’avais confiance, que c'est une femme, puis je me disais que j'ai les preuves puis qu’il n’y avait pas de problème. Puis finalement, je me suis rendu là bas puis j'ai réalisé que ça ne fonctionnait pas du tout comme je pensais.
j’ai réalisé que cette procureure là Me Nancy Potvin via d’autres avocats, j’ai réalisé que Me Nancy Potvin avait fait le même « modus operandi » à une autre personne, une autre victime d’agression sexuelle, elle avait utilisé les mythes et préjugés pour pas porter d’accusations dans un autre dossier qu’elle pouvait en porter.
OK juste que je comprenne bien là, vous dites j'avais des preuves. Ça veut dire que vous, donc, vous avez ce cette relation sexuelle avec cet homme-là, et les textos d’échanges après pour vous c'est clair là qu'il a retiré le condom puis que vous ne saviez pas, à ce moment-là.
Oui, oui. J'ai beaucoup de preuves. J'ai des preuves de non-consentement au début je l’avais averti. J'ai des preuves dans le fond de son intention criminel, j’ai des preuves de tout. Le DPCP a aussi confirmé qu'il me croit que soit ils peuvent le prouver hors de tout doute raisonnable mais ce n'est pas « opportun ». C’est ça que je trouve…
Ok, expliquez moi ce que quand on vous dit que c'est pas opportun, si on reconnaît que c'est une agression sexuelle, qu' est-ce qu'on vous dit, pour pas aller plus loin?
Ben c'est dans le fond, moi ce que je connaissais pas « l'opportunité de poursuivre » faque là la procureure elle m’a elle m’expliquait les raisons de pas poursuivre, elle m’a dit « minimis non curat lex » mais moi je ne comprends pas le latin, ce que ça veut dire, c'est que ça veut dire que la cour ne se souci pas les causes futiles faque c’est comme ça qu’elle a jugé mon dossier. Il n'y avait pas eu de violence physique en plus de l'agression, les conséquences pour moi versus les conséquences pour l'individu, c’était pas quelque chose qui était très grave c’était comme les premières raisons qu’elle m’a dit. Elle m’a dit aussi qu'en lisant dans le fond, ma déclaration, j’avais l’air de me venger pis que ça avait l’air d’une guerre d’ego. Mais elle m’a dit ça dans un contexte après m'avoir dit qu'elle croyait puis que ma crédibilité n’était pas en cause. Faque si elle ne me croit pas je pourrais comprendre qu’elle me dise c'est une guerre d'ego, je te crois pas, tu veux te venger pis c’est pas vrai. Mais là elle me disait ça en me croyant! C’est un petit peu comme si elle me disait que je n'avais pas le droit à la justice., que je n’avais pas le droit à ma dignité. Ça m’avait complètement cassé.
Non mais ce que j’allais vous dire est-ce que dans le fond elle dit c'est une agression sexuelle mais ce qu'on appelle, il y a des facteurs quand on regarde plus globalement, l'impact va être trop dur pour l'homme en question, si j'ai bien compris en lisant l'article du Devoir, on vous a dit, es-tu en train de « overeact », est-ce que tu en mets pas un peu là?
Ben c'est parce que l'individu lui quand c'est arrivé, je m'étais mis à pleurer pis après ça je lui ai dit que c’était un acte criminel, lui (l’agresseur) il m’a dit « tu réagis comme une malade, puis c'est pas grave, je le sais que je suis propre, il n’y a pas de problème ». Mais la procureure m’a comme confirmé la même chose parce qu'elle m’avait dit textuellement elle m'a dit « vous avez… Il disait que vous aviez overveacté et vous vous êtes senti mal d’avoir overeacté » puis elle ne trouvait pas que c’était grave pis elle ne voulait pas dans le fond lui donner raison en allant à la cour parce que ça voulait quasiment dire que le juge aurait aussi statué que j’ai overeacté pis que c’était pas grave.
Qu’est-ce que vous voulez en bout de ligne? Voulez-vous qu'il soit accusé que il y ait ultimement un procès, vous voulez qu’il s'excuse, vous cherchez quoi?
ce je veux en fait c’est d’avoir des droits. Si, je peux croire que, je suis une vraie victime, j’ai des preuves puis on peut m’agresser impunément.
Bien moi ce que je veux en fait c’est d’avoir des droits. Si, je peux croire que, je suis une vraie victime, j’ai des preuves puis on peut m’agresser impunément. Moi, je veux qu'il réponde de ses gestes, de ses actes. Moi je trouve que c’est ca qu’il faut sinon, ça voudrait dire qu'on peut m'agresser, qu’on peut enlever le condom, parce qu’enlever le condom c'est, c'est humiliant mais ça m’enlève aussi ma sécurité a, aux maladies, je pouvais tomber enceinte, il y a comme beaucoup de de répercussions à ca. Puis quand j’ai rencontré…
Ok, le DPCP a réagi évidemment pas dans le détail la parce que sinon, ils vont nous répondre que c'est un dossier particulier, mais grosso modo que il faut avoir une vision globale de la preuve comprendre l'ensemble des circonstances et que la décision était prise donc sur une évaluation globale du dossier.
Le procureur en chef puis la procureure en chef adjointe m'ont confirmé qu'un autre procureur aurait pus lui porter des accusations, mais que ça dépend des procureurs étant donné qu’ils ont un pouvoir discrétionnaire.
Ouais, c'est pas totalement ca qu’ils m’ont répondu là c’est plutôt que elle avec son pouvoir discrétionnaire en évaluant la preuve elle pouvait choisir de ne pas porter d’accusation. Parce que pis elle pouvait choisir que ce n’était pas opportun. Le procureur en chef puis la procureure en chef adjointe m'ont confirmé qu'un autre procureur aurait pus lui porter des accusations, mais que ça dépend des procureurs étant donné qu’ils ont un pouvoir discrétionnaire. Mais moi, j’ai fait beaucoup de recherche depuis 2019, j’ai réalisé que cette procureure là Me Nancy Potvin via d’autres avocats, j’ai réalisé que Me Nancy Potvin avait fait le même « modus operandi » à une autre personne, une autre victime d’agression sexuelle, elle avait utilisé les mythes et préjugés pour pas porter d’accusations dans un autre dossier qu’elle pouvait en porter.
Ok, mais là vous dites qu'une femme a des préjugés contre une femme?
Oui, pourquoi pas?
Non, je ne sais pas. Mais avouez que ça nous surprend un peu?
Oui, oui je le sais mais je pense que c'est pour les mêmes raisons que les agresseurs agressent. Je pense pas que c'est nécessairement masculin ou féminin, la gentillesse, la méchanceté.
Non, mais on aurait l'impression que quelqu'un qui est procureure dans un, aurait, bon évidemment va tenir compte de la loi et tout ça mais peut avoir une sensibilité différente.
Bien moi j’avais confiance en elle sur le coup, je réalisais pas tous ce qu’ils se passaient, j’étais complètement gelées. Ç'a été pour moi la pire agression psychologique de ma vie cette rencontre là. Mais sur le coup je ne le réalisais pas. J’étais, moi aussi j’avais confiance, je m’étais dit: c’est une femme, elle va comprendre. Mais finalement après coup, comme j’avais enregistré quand j'ai réécouté là c’était, c’était pus pareil.
Ok. Merci d'avoir été avec nous ce matin.
Bien merci beaucoup de m’avoir reçu.
Hélène évidemment, vous comprendrez que c’est un prénom fictif mais je rappelle que la cour suprême en déjà statué que le retrait à l'insu du partenaire du condom c’est une agression sexuelle qu'il a eu des cas dans le passé. Ça commence là, pis il y a une expression pour ça, ça s'appelle le furtivage il y a un terme anglais aussi mais prenons le terme français ce matin.
https://www.985fm.ca/audio/507905/au-cours-d-une-relation-son-partenaire-retire-son-condom-sans-l-in
Puisque le DPCP refuse d’accuser mon agresseur, je me tourne vers une Poursuite Privée criminelle contre mon agresseur.
Cependant, le DPCP a le pouvoir de faire arrêter la Poursuite Privée, ce qui le place dans une drôle de position puisque si la plainte privée se solde par une condamnation, cela pourrait nuire à son image, à sa crédibilité et à la confiance du public envers celui-ci.
Pour cette raison, j’ai besoin de l’appui du public afin que la justice puisse suivre son cours normal.
En partageant mon site sur vos réseaux sociaux, en me suivant sur mes réseaux sociaux, vous m'aidez énormément dans mes démarches judiciaires afin que je puisse retrouver mes droits, ma dignité et que la justice soit faite. L'opinion publique compte énormément dans ce genre d'injustice pour faire bouger les choses.
Chaque geste compte. 💙💙💙
Hélène
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